02/03/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 24)
TARZAN se retourna, modulant le sifflement par lequel il appelait JAD BAL JA, le lion géant qui lui restait fidèle depuis sa victoire remportée contre les gardiens primitifs des trésors d' Opar.
Mais non, sur cette image, ce n'est pas Tarzan. Les épaules larges et l'énergie du visage peuvent sûrement entretenir la confusion … Mais non, ce n'est pas Tarzan.
C'est Raô, spécimen humain d'une race supérieure, indo-européenne, tout au moins à en croire le texte écrit par Martial Cendrés, en 1937-38 et pour le journal de bandes dessinées JUNIOR, propriété de l'un des membres de la nombreuse famille Offenstald.
PELLOS en fut le graphiste hardiment novateur.
Aujourd'hui encore, on ne peut que s'étonner qu'aucun éditeur ne lui ait confié la réalisation d'un tarzanide bien que son style musclé et mouvementé l'y ait prédisposé.
Samedi prochain nous approcherons de façon détaillée le phénomène PELLOS.
Doctor Jivaro
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12/01/2013
Les Tarzanides du grenier (n° 16)
En juillet 1974, dans le numéro 66 de CHARLIE-Mensuel, une chronique signée Théophraste EPISTOLIER s'en donnait à cœur-jouïr aux dépens du nouveau TARZAN illustré par HOGARTH (Burnes). Un produit américain converti en patois français par les Éditions Williams France-Paris, et assemblé en deux épisodes de 122 pages bariolées.
(Une dizaine d'années plus tard, Hogarth se déclara fort mécontent de la crudité des teintes).
Théophraste notait : « les singes et Tarzan ont un grand vide entre les jambes ».
C'est vrai. C'est vrai et c'est normal. Normal, c'est à dire pas naturel. Tel père sans sexe, tel fils désexué. Encore une « opération du Saint Esprit » réussie ! Et il faut reconnaître que, oui, Hogarth se comporta toujours en puritain castrateur du fils qu'il adopta des grands anthropoïdes.
Vue de l'arrière-train, vue d'en dessous, ce Tarzan juvénil à de quoi angoisser tout garçon qui somnole dans la tête d'une femme. Une couguar en serait fort deçue. De quoi faire rire aussi, car lorsque Hogarth dessine le fessier et, particulièrement, l'entrefesson de son n'héros il se pose des questions auxquelles il ne fournit qu'une réponse nulle. Une absence. Le RIEN.
Voyez qu'il n'y a rien à voir : pas même un petit trou de cul !
La nuit des noces s'annonce comme une frustration pour le mariage gay.
La censure impose des infirmités. Elle fait vertu de toute monstruosité qu'elle invente. Vertu de toute émasculation. Et lorsque le zizi lui manque à couper, elle « améliore » les filles en leurs arrachant le clitoris. Ou en leur cousant les nymphes, le pucelage n'étant que la fragile aile du papillon.
Dans les églises
on fournit des ailes aux anges
pour les consoler de n'avoir pas de sexualité.
Chez Tarzan,
la paire de testicules manque
mais les pattes s'en trouvent quintuplées.
Le doigt tendu d'une main et l'autre main grande ouverte, deux oppositions complémentaires, l'une phallique, l'autre femelle, souvent répétitives jusqu'à l’obsession dans la gestuelle artificielle et hystérique de Hogarth. Une manière de lancer des signaux désespérés avertissant que toute festivité érotique est désormais prohibée de l'espace publique.
Docteur Jivaro
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